2006: Fernando Alonso et Renault Acte II

C'est une saison 2006 riche en émotions et en rebondissements qui vient de s'achever. Avec le second titre consécutif de Fernando Alonso mais aussi avec les départs respectifs de Michael Schumacher, de Juan-Pablo Montoya et de Jacques Villeneuve, c'est une page qui se tourne. La saison 2007 devrait être intéressante à suivre avec l'arrivée de Kimi Raikkonen chez Ferrari et de Fernando Alonso chez Mclaren-Mercedes. Mais avant toute chose, revenons sur le championnat qui vient de s'écouler et plus particulièrement sur la performance de Fernando Alonso, véritable homme fort du championnat.

Après avoir remporté le titre la saison dernière au nez et à la barbe des Mclaren, Fernando Alonso a cette année remis le couvert en battant de haute lutte le sept fois champion du monde Michael Schumacher, toujours aussi motivé, et sa Ferrari. L'affiche était alléchante: ce n'était pas moins que les deux derniers champions du monde en titre que l'on voyait s'affronter aux volants des meilleurs machines du plateau. La saison en elle-même a été un peu étrange puisque les performances des deux protagonistes ont été en dents de scie. Au volant de la meilleure monoplace du début de la saison, la Renault, Alonso a survolé les premières manches.

A la mi-saison, il possédait déjà 25 points d'avance sur Michael Schumacher! Comment ne pas considérer le championnat comme déjà bouclé? C'était sans compter sur Ferrari qui a travaillé d'arrache pied et a fini par revenir sur Renault avant de les dépasser en terme de performance. Au volant de la meilleure monoplace de fin de saison, on s'est alors dit que Schumacher devait devenir champion du monde.

Le problème c'est que l'Espagnol ne l'entendait pas exactement de cette oreille et a résisté comme un beau diable au volant d'une monoplace moins efficace qu'en début de saison. En Turquie, alors que la Ferrari était bien plus rapide, Fernando a réussi à terminer devant Schumacher. En Italie, après avoir été rétrogradé sur la grille de départ, Alonso avait réussi à revenir sur le podium en donnant tout ce qu'il pouvait avant que son moteur ne lâche.

Au Japon, alors qu'il ne s'élançait que de la cinquième position sur la grille de départ, il a réussi à se débarrasser des deux Toyota afin de profiter de l'abandon de Schumacher pour remporter la course. Autant de hauts faits d'arme qui ont fait éclater son talent à mes yeux et sur lesquels il a bâti son titre, à la manière d'un Michael Schumacher. A 25 ans il est déjà double champion du monde et il semble promis à un bel avenir pour peut-être devenir la nouvelle légende vivante de la Formule 1...