Memento

Synopsis:

"Leonard Shelby ne porte que des costumes de grands couturiers et ne se déplace qu'au volant de sa Jaguar. En revanche, il habite dans des motels miteux et règle ses notes avec d'épaisses liasses de billets.
Leonard n'a qu'une idée en tête : traquer l'homme qui a violé et assassiné sa femme afin de se venger. Sa recherche du meurtrier est rendue plus difficile par le fait qu'il souffre d'une forme rare et incurable d'amnésie. Bien qu'il puisse se souvenir de détails de son passé, il est incapable de savoir ce qu'il a fait dans le quart d'heure précédent, où il se trouve, où il va et pourquoi."

(allociné.fr)

2000. Etats-Unis. Genre: Thriller. Réalisé par Christopher Nolan. Avec Guy Pearce, Carrie-Anne Moss, Joe Pantoliano, Jorja Fox, Mark Boone...

Imaginez que votre mémoire flanche à longueur de temps. Imaginez qu'il vous soit impossible de vous rappeler du début d'une discussion alors qu'elle a commencé quelques minutes auparavant. Imaginez que votre corps soit couvert de notes marquées au stylo, comme la petite croix que l'on se fait sur la main pour ne pas oublier une chose importante. Vous aurez alors une bonne idée de l'amnésie à court terme. Christopher Nolan a bâti son scénario autour de cette perte de mémoire. Le film commence par la fin. Ou plutôt, une fin. Celle qui présente l'intrigue. Puis un voyage haletant dans la mémoire se lance. 

Le réalisateur enchaîne les flash-back plus ou moins récents afin de nous aider à voyager dans la tête de Leonard Shelby. Progressivement, le contexte se pose. Mais les idées ne deviennent pas plus claires pour autant. Certains souvenirs sont cachés trop profondément dans le gouffre mémoriel de "Lenny", comme ces moments de honte que l'on préfère oublier. Pourtant, Christopher Nolan réussit le tour de force de ne pas perdre le spectateur tout au long du film. On s'habitue très vite à ce rythme effréné des flash-backs qui apparaissent inopinément. Et au final, la vérité éclate au grand jour. On retrouve la mémoire. Nos méninges peuvent maintenant se reposer. Et ne plus penser à ces tatouages de notes qui nous colorent le corps, vestiges d'un combat passé contre l'amnésie.