DrEAmED SoCiETY

En regardant "La Liste de Schindler", j'ai éprouvé une drôle de sensation entre mal-être et incompréhension. Difficile de regarder un film qui parle d'un des pires génocides de l'Histoire sans se remettre en question. Vous savez le genre de question qu'on se pose en voyant ce dont peut être capable l'être humain, entre le pire sadisme et le plus bel universalisme.

Car derrière tous ces charniers, il y a des hommes influents qui y trouvent certains intérêts économiques, politiques ou tout simplement sociaux. Et en même temps, il y a des hommes qui trouvent un intérêt en n'arrêtant pas ces massacres: les Etats-Unis, avaient, pendant la seconde guerre mondiale, tout intérêt à ce que cette dernière ne s'arrête pas immédiatement afin de continuer à faire tourner leurs usines, c'est le monde occidental tout entier qui cautionne le massacre tchétchène perpétré par Poutine afin que la Russie ne perde pas la face, et ainsi éviter la montée d'un dangereux nationalisme qui pourrait s'appuyer sur le second potentiel armé du monde ( lors des élections de 1999, Poutine avait face à lui un général issu de la droite nationaliste et dont le programme était la reconquête des territoires de l'ex-URSS). Entre le mauvais et le pire, mieux vaut choisir le mauvais... Foutue géopolitique...

Il y a toujours une volonté d'agir, comme un saint héroïsme, mais de quel manière? Être prêt à céder tous ses biens au pauvres? Risquer sa vie en prenant les armes? Les héros n'existent que dans les fictions...  Même en ayant la plus belle des volontés, il est souvent dur d'admettre que de telles choses existent et il est encore plus difficile de penser à se séparer d'un de nos biens pour faire bouger les choses. Réflexe égoïste mais normal... Si je dis tout ça, ce n'est pas parce-que je pense avoir la voix de la raison mais c'est parce-qu'il arrive que je me dégoûte quand je pense à ce que j'ai, à ce que je pourrais faire mais que je ne fais pas. J'aimerais faire bouger les choses, j'aimerais provoquer une remise en question générale, mais je ne suis rien, juste un idéaliste parmi tant d'idéalistes, un cerveau parmi tant de cerveaux, un être minuscule comparé aux 6 milliards qui vivent sur cette Terre... Un peu de fatalisme, mais énormément d'espoir!

"Citoyen du monde, lève toi!"