Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
>>>>Keyshun's blog
7 octobre 2006

Un jour important dans la carrière de Juan-Pablo Montoya... Le 10 Septembre 2005

Belgique

Le Grand Prix de Belgique 2005 a lieu une semaine seulement après le Grand Prix d'Italie, où Montoya a triomphé de main de maître. Il semble bien plus à l'aise au volant de la MP4-20 qu'au début de la saison, grâce au travail acharné qu'il a effectué tout au long des essais et des courses. Il a réussi à mener l'évolution de la voiture vers des réglages qui lui conviennent un peu plus,  en réussissant à s'offrir un survirage bienvenu. Il est plus à l'aise et compte bien le démontrer une nouvelle fois pendant le Grand Prix de Belgique, réputé être un circuit d'homme courageux. Comme c'est le cas depuis le Grand Prix d'Imola, et le changement de suspension avant pour mieux faire travailler les pneus, la Mclaren-Mercedes se comporte à merveille sur le toboggan ardennois. Cependant, il va falloir confirmer en qualifications d'autant plus que même si Juan aime ce circuit, ce dernier ne le lui a jamais vraiment rendu... En effet, il n'a couru le Grand Prix dans sa totalité qu'à une seule reprise, en 2002 où il avait terminé troisième, mais il a obtenu une magnifique pôle en 2001, pour sa première participation. Au moment de s'élancer pour son tour de qualification, cette ancienne pôle pourrait lui donner un confort psychologique. Contrairement à son coéquipier Raikkonen, lui sait ce que ça fait que d'obtenir une pôle à Spa.

Dans son tour de chauffe, Juan Pablo entend son ingénieur lui crier dans les oreilles: "Raikkonen P1, Raikkonen P1, Do the job Juan!". Le Colombien comprend à ce moment précis qu'il n'a jamais été aussi en confiance depuis le début de la saison et qu'il a tout ce qu'il faut pour faire un coup d'éclat sur un tour. Il accélère à fond en passant la ligne de chronométrage. Ce n'est plus le moment de réfléchir aux tenants et aux aboutissants, il faut agir et battre tout le monde. Le soleil commence à percer les nuages, à l'image de sa saison, et Juan Pablo sait qu'il doit profiter de cette lumière pour surfer sur la vague et dominer les autres pilotes. L'instant est béni par les éléments et Juan donne tout ce qu'il a, prend tous les risques. Il se souvient de l'incident en qualifications du Grand Prix d'Allemagne et il a bien retenu la leçon... Durant son tour, il ne se focalise pas sur les chronos mais seulement sur son envie de réaliser un tour propre. Après avoir passé le raidillon de l'Eau Rouge le pied au plancher, Juan Pablo est en avance de 78 millièmes de seconde seulement au premier partiel! Sans regarder les résultats intermédiaires qui s'affichent sur son volant, Juan continue à attaquer comme un damné dans la longue partie sinueuse, ne commettant aucune erreur. Au deuxième partiel, il n'est plus en avance que de 28 millièmes de seconde mais il n'en sait toujours rien... Sur ce tour, Juan Pablo fait vraiment corps avec sa monture, comme s'il y avait une alchimie bien spécifique qui s'était créée ici, en Belgique. Pour les supporters du Colombien, le tour dure des lustres, comme si le temps s'arrêtait à chaque passage aux chronomètres partiels. Juan Pablo arrive à la chicane du Bus Stop et fait défiler les changements de rapport... Au moment où il passe la ligne d'arrivée, il laisse éclater sa joie: il est pôle position pour un écart infime, 49 millièmes de secondes!

Cette pôle position est symbolique pour Montoya. Il était déjà en pôle la semaine précédente mais il l'avait obtenu car Raikkonen avait été rétrogradé de 10 places sur la grille de départ pour un changement de moteur. Ici en Belgique, c'est en se battant à armes égales que Montoya a obtenu la pôle position! Pour moi, ce qui a rendu cette pôle tellement différente des autres, c'est l'intensité: l'écart était vraiment minime entre les deux pilotes Mclaren et impossible de savoir lequel des deux serait en pôle avant que Montoya n'ait passé la ligne. Surtout qu'il avait déjà craqué sous la pression durant un tour qualificatif en Allemagne alors qu'il était au coude à coude (déjà) avec Raikkonen. Tout était différent sur le circuit de Spa car il tenait absolument à faire taire toutes les critiques sur ses performances sur un tour. Il est vrai qu'il n'a pas été des plus brillants dans cet exercice depuis le début de la saison... Mais c'est un mois de Septembre dantesque qu'a connu le Colombien avec pas moins de deux victoires et une pôle en trois Grands Prix! Il semblait être dans une spirale de succès et comptait bien bâtir sa saison 2006 sur celle-ci. Surtout, c'est serein qu'il a achevé cette saison 2005, en sachant que même s'il n'a pas été à son meilleur niveau, il pouvait égaler Kimi Raikkonen et même le battre. C'était son but en débarquant chez Mclaren Mercedes, et c'est ce qu'il l'a mené à sa perte. Dommage peut-on dire, surtout que sur le papier l'alliance de ces deux étalons avait vraiment un beau potentiel, pour l'opposition de style, de caractère mais aussi de conduite de leur carrière. Montoya a toujours été une star dans toutes les catégories inférieures où il est passé tandis que Raikkonen s'est fait beaucoup plus discret. Nous pouvons maintenant avoir comme conclusion que le petit discret a fait mordre la poussière à la grande star...

Vidéo de l'action: http://www.youtube.com/watch?v=_lHwxTOeLNA

Australie

Publicité
Publicité
Commentaires
>>>>Keyshun's blog
Publicité
>>>>Keyshun's blog
Archives
Derniers commentaires
Publicité