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25 mai 2007

L'Hindouisme

Hindouisme

Apparu parallèlemement à la naissance de la civilisation de l'Indus, vers l'an 2500 avant notre ère, l'hindouisme se distingue des autres religions par l'absence de fondateur ou de prophète, et ne dispose pas de véritable clergé. Etroitement liée à l'Inde, cette religion est née dans la région nord du pays et dans l'actuel Pakistan, le long du fleuve Indus, et s'est répandue ensuite dans le sous-continent indien.

Ses rites, ses dieux et son système de castes s'inspirent du brahmanisme, qui fut importé par les envahisseurs aryens venus du plateau iranien à partir du IIe millénaire avant J.-C. (vers 1500). Bien que distincts à l'origine, l'hindouisme et le brahmanisme désignent la même religion depuis les invasions musulmanes du XVIe et XVIIe siècle après J.-C. L'hindouisme repose sur plusieurs textes sacrés, les Veda et les Upanisad.

Les Veda et les Upanisad

Les Veda sont quatre livres religieux de la religion brahmanique (dite également "védique") qui contiendraient les vérités transmises par les dieux aux sages des premiers temps (les rishi). Ces recueils, rédigés au cours d'un période de 3000 ans (entre 1500 av et 1500 ap JC), expliquent la création de l'univers et le rituel devant être pratiqué pour communiquer avec les divinités. Le "védisme" comprend de nombreuses divinités liées à la nature et à la vie, tandis que la souveraineté religieuse, la justice et la magie sont attribuées à des dieux supérieurs (Varuna, Mitra, Indra, etc.). Le mot Veda, qui signifie "connaissance", suppose un savoir irréprochable des formules et pratiques rituelles plutôt que celui de l'aspect moral de telle ou telle démarche. "L'exact et l'inexact, le pur et l'impur y sont bien plus importants que le bien et le mal" (Encyclopédie Mémo, Larousse, Paris, 1990)

Les brahmanes (les prêtres) dominent le système d'organisation sociale des castes et sont considérés comme les intermédiaires entre les hommes et les dieux. Ceux-ci rédigeront leurs propres traités, les Brahmanas, textes qui seront ensuite repris par d'autres groupes dans de nouveaux recueils, les Upanisad, sans doute postérieurs à l'an 1000 avant J.-C. et qui feront considérablement évolué le védisme. La loi du karma (ou karman) y sera mise en avant, cette loi considérant que la vie de chaque individu dépend du comportement, bon ou mauvais, adopté dans ses vies précédentes. A ce karma s'ajoutera l'âtman (le "soi"), l'identité de l'être: après une expérience d'intériorisation, l'individu se trouve "libéré". En bref, le karma (qui est une sorte de bilan des vies antérieures) est lié au samsâra, la succession d'existences d'un même individu, une source de souffrance qui s'achève par l'arrêt du cycle des réincarnations, le mokça (la délivrance finale), grâce à une vie d'ascèse et de maîtrise de soi. Des récits épiques visant à conserver la tradition védique seront rédigés entre le Ve et le VIe siècle avant notre ère: le Mahâbhârata et le Râmâyana.

A partir du VIe siècle avant J.-C., de nouvelles religions très proches au niveau doctrinal, le bouddhisme et le jaïnisme (qui prône l'ascétisme pour atteindre la délivrance du cycle de la réincarnation), feront reculer le brahmanisme. L'hindouisme, cette variante du brahmanisme, prendra une nouvelle place au VIIe siècle de notre ère, mais se heurtera de plus en plus à l'arrivée de l'islam, une religion qui séduira de nombreux hindous par l'absence d'un système de castes et une plus grande souplesse dans le rituel.

Les principes hindouistes

La doctrine hindouiste repose avant tout sur la volonté de libérer l'homme de la souffrance liée au cycle des renaissances (la réincarnation). Le bouddhisme et le jaïnisme partagent cette même conception de la religion. L'hindouisme repose sur le dharma, la loi universelle, qui concerne autant l'ordre des êtres et des choses en général que l'ordre auquel tout individu est soumis en particulier. Ce dharma suppose l'accomplissement d'un certain nombre de rites en fonction de la caste d'origine et des étapes de la vie.

Les principes de l'hindouisme diffèrent du brahmanisme par la croyance en l'existence d'un principe universel (le âtman-brahman) et la foi en des divinités moins nombreuses, mais reprennent le système des castes:

  • Le âtman-brahman correspond au fait que la découverte de soi-même soit "une étincelle du brahman", une transcendance, le dépassement de soi (le brahman désignant l'énergie universelle)
  • Pour les Hindous, il existe une trinité des dieux: Brahmâ, dieu de la création, correspond à l'être suprême et domine les autres dieux; Vishnu incarne la conservation, la protection du monde. C'est un bienfaiteur qui intervient lorsque les hommes sont menacés, descendant sur Terre sous différentes formes, et notamment sous celle de Râma, un dieu de bonté qui lutte contre le démon Râvana, et sous celle de Krishna, identifié sous la forme d'une vache sacrée. Enfin, Shiva est le troisième personnage de la trinité: il incarne à la fois la transcendance et la destruction; détenteur de toutes les énergies vitales, notamment sexuelles, il détruit pour transformer. Son énergie peut être destructrice représentée sous des formes féminines, telles que Kali, déesse destructrice.
  • Le système des castes (ou varna), qui hiérarchise la société en plusieurs catégories aux droits inégaux: les brahmanes (les prêtres), puis les ksatriyas (guerriers), suivis des vaishya (paysans et artisans) puis les shûdra (serviteurs). Les harijans (les "intouchables"), exclus de la société, sont, eux, hors castes. Ce système des castes a été supprimé officiellement de la Constitution indiennes en 1955, mais se maintient encore aujourd'hui dans les comportements.

L'hindouisme comprend de multiples courants, qui privilégient le culte de certains dieux comme le vishnouisme (Vishnu), le sivaïsme (Shiva), ou qui vénèrent aussi d'autres divinités héritées de l'époque ancienne du brahmanisme, telles qu'Indra, Varuna, Karma, Hanuman... Des courant se réfèrent aussi à d'autres textes sacrés, les Trantra (le trantrisme, apparu au Ve siècle de notre ère et développé entre le Xe et le XVIIe siècle, qui prône la connaissance ésotérique des lois de la nature); enfin, de nombreuses sectes qui sont dérivées de l'hindouisme. La culture religieuse diffère en effet beaucoup selon les lieux et l'origine des fidèles, ce qui explique la variation d'importance accordée à tel dieu plutôt qu'à un autre, ainsi que la différence de rituel. Certains courants sont sectaires, d'autres tolérants.

L'hindouisme aujourd'hui

L'hindouisme dénombre actuellement quelque 800 millions de fidèles, ce qui en fait la 3e religion du monde par le nombre. Toutefois, c'est une religion très localisée, puisque concentrée en Inde (plus de 80% de la population).

Hindouisme1

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Commentaires
S
ce blog ne raconte pas ma vie
A
C'est vrai qu'à l'origine les Upanishad et les Vedas apportent grandement à une évolution puisqu'ils sont orienté vers la quête du soi.<br /> <br /> Malheureusement, c'est un fouilli lorsqu'elles sont dirigées vers ce polytheisme : les représentations de ces "déités" montrent en correspondance avec l'histoire égyptienne combien elles engendrent la tragédie. Shiva est représenté avec des serpents comme l'est Toutankhamon. Rappelons qu'il a dominé son peuple et est mort très jeune. La représentation du serpent au niveau de son front montre qu'il était dominé.<br /> Aujourd'hui, j'ai pu constater de graves dérives dans cette religion polythéiste, étant allé en Inde, où la quête du pouvoir est plus importante que la quête de la vérité. D'ailleurs, ce courant est à l'origine des castes avec le rejet des plus pauvres, des intouchables, comme les eunuques ou les hermaphrodites.<br /> Un choix à faire lorsqu'on décide de suivre une discipline, soit on reste dans l'ego et on s'enfonce, soit on agit dans le sens de l'évolution.
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