Requiem For a Dream

28 novembre 2007

Synopsis:

"Harry Goldfarb est un junkie. Il passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marianne et de son copain Tyrone. Ensemble, ils s'inventent un paradis artificiel. En quête d'une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l'angoisse et le désespoir. La mère d'Harry, Sara, souffre d'une autre forme de dépendance, la télévision. Juive, fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule à Coney Island et nourrit dans le secret l'espoir de participer un jour à son émission favorite. Afin de satifaire aux canons esthétiques de la télévision, elle s'astreint à un régime draconien. Un jour, elle le sait, elle passera de l'autre côté de l'écran..."

2001. USA. Réalisé par Darren Aronofsky. Genre: Drame. Avec Jared Leto, Jennifer Connelly, Ellen Burstyn, Marlon Wayans...

Requiem For a Dream est une mauvaise fable, un conte qui se termine en déchéance. Rêves brisés. Retour brutal à la réalité. Au début, chacun des personnages a une dépendance, à la télévision ou à la drogue, qu'ils utilisent comme le moyen le plus efficace de fuir leur quotidien, ennuyeux et sans éclats. Chacun essaye de se rapprocher un peu plus d'un rêve, d'une vie idéalisée qui lui semble être accessible. C'est au moment où ils pensent tous y arriver que tout bascule. Le scénario nous plonge dans le monde impitoyable de la drogue où tout semble n'être que rêve, bien-être et bonheur mais où en fait la réalité n'est que masquée.

Pour arriver à nous mettre aussi mal à l'aise et donner l'impression d'être dans un mauvais trip, Darren Aronofsky utilise toutes les arcanes du réalisateur: effets visuels vertigineux, distortion des sons (bien servi par l'admirable BO de Clint Mansell feat. Kronos Quartet)... Tout pour nous donner l'impression de s'être "shooté" à l'héro et, en définitive, tout pour nous donner l'impression d'être en manque.

Il n'y a pas d'autre mot pour le décrire que chef d'oeuvre. Les acteurs sont admirables: Jared Leto, Ellen Burstyn et la sculpturale Jennifer Connelly au top de leur forme et Marlon Wayans, le plus surprenant, qui nous avait habitué à des rôles plus comiques, et qui réalise ici une impressionnante performance. En conclusion, je dirais que ce film fait en fait tout l'effet d'un fix: bien-être, descente progressive puis chute brutale qui donne l'impression de se prendre une claque. Une claque qui ne nous laisse pas indemme.