Rêve / Réalité ( The WaY U MaKe Me FeEL )

Je m'éveille lentement... L'appartement est éclairé d'une douce lumière matinale. La présence de la couleur blanche sur la quasi-totalité des meubles et sur les murs me donne l'impression d'être dans un cocon douillet. Je passe ma tête par le velux et je vois dans la rue les gens marcher d'un pas rapide, courant après quelque chose d'imaginaire. Un travail? Une vie? Un amour? Les oiseaux chantent, les arbres ont fleuri, c'est le printemps. Je suis parfaitement calme, je ne ressens ni fatigue ni stress. J'ai trouvé la paix intérieure, cette sorte de joie sans effusion aucune, discrète mais tellement puissante...  Je regarde à mes côtés et je vois cet ange, cette fille qui m'apporte tant depuis quelques semaines. Cet être fantastique qui me fait peur mais que je désire à la fois. Véritable caractère électrique comme une mer déchaînée le jour, calme comme un lac pendant le sommeil. Matin bonjour, matin amour. Je suis amoureux. Je suis heureux. Elle ouvre délicatement un oeil et me regarde avec un large sourire. Plus les jours passent, plus elle est jolie, plus elle fait partie de moi. Elle me parle mais je ne peux pas entendre les mots qui lui sortent de la bouche. Tout se brouille... Au loin, j'entends une sonnerie résonner.

////////////////////////////////////

BIIIIP - BIIIIP - BIIIIP! Le réveil hurle à la mort et m'arrache à mes songes. C'était encore un de ces rêves qui fait enrager au réveil, celui qui nous fait comprendre que la journée va être bien particulière... Longue, entachée de moultes embûches tout en nous donnant  l'obligation d'être le plus gentil possible, en étant propre sur soi.  Retrouver la Faculté,  ses couleurs macabres,  ses salles de torture intellectuelle et ses représentants insipides. Je n'ai pas d'envie quand je suis là-bas, ni soif ni faim. C'est le poids de la routine qui pèse sur mes épaules, cette sensation de déprime quotidienne... Mais les rares fois où je vois cette fille, loin de ce monde obscur, je prends comme un grand bol d'air frais. Elle a une joie de vivre communicative,  elle dégage vraiment une saveur particulière.  C'est la seule personne en couleurs de mes journées en noir et blanc. Là, comme une tâche sur un tableau blanc, elle existe et rit. Je pourrais penser à répondre au jeu de séduction, à me laisser entraîner dans un jeu dangereux où le moral y laisserait quelques plumes. Une nouvelle fois, tout se brouille.  Mais cette fois-ci, je n'entends pas de sonnerie résonner...